L’alcool

Publié le par R.aicha

 L’alcool Comme tout pays musulman, le Maroc préconise aux adeptes de la religion musulmane de ne pas boire d'alcool. Cependant, il existe une certaine liberté par rapport à l'alcool qui ne semble pas aussi "interdit" que dans d'autres pays musulmans.
Le Maroc produit aussi quelques vins rouges, blancs et rosés. Des bières sont aussi brassées localement.
Pour les touristes, il n'y a pas de problèmes et la plupart des restaurants possèdent une licence pour vendre des boissons alcoolisées, à part s'ils sont trop près d'une mosquée.  les jeunes en particulier, sont massivement portés sur l’alcool
?
Pas plus que dans d’autres sociétés musulmanes, et certainement beaucoup moins que dans nombre de pays européens, à cause de l’interdiction par l’Islam de la consommation de l’alcool. N’empêche, les Marocains boivent : les bars sont remplis, les boîtes de nuit et autres night-clubs ne désemplissent pas les week-ends, les supérettes et les supermarchés qui commercialisent toutes sortes d’alcool (bières, whisky, vodka ou vin…) font leur beurre. Sans parler du marché noir, ces garrabas qui vendent dans les quartiers populaires à tour de bras, sous le manteau, à toute heure de la journée, et même très tard la nuit.

 Sujet tabou au Maroc, l’alcool est évacué du débat. Jamais les médias officiels, excepté le discours moralisateur à forte connotation religieuse, ne l’abordent pour attirer l’attention sur ses dangers. L’alcool n’est pas toujours cité dans la panoplie des causes des accidents de la route. On invoque l’excès de vitesse, le non-respect du code de la route, la fatigue et le sommeil, la détérioration de l’état mécanique des véhicules, mais peu de place est réservé à l’alcool. Or, constate un officier de police, «les accidents mortels qui surviennent dans les zones urbaines à la fin de la semaine sont souvent dus à des conducteurs jeunes en état d’ivresse avancée. Les contrôles renforcés à la sortie des bars et des boîtes de nuit le week-end sont quasi-inexistants». C’est tout le contraire qui se fait : le contrôle des bars et des boîtes de nuit se fait à l’entrée et non pas à la sortie, pour trier la clientèle, ironise un videur. Quant au contrôle des conducteurs qui prennent le volant en état d’ivresse, il est laissé à la discrétion du policier de la circulation. Or, la loi marocaine est ambiguë sur ce point ;Le policier ne peut par la seule constatation visuelle ou l’odorat conclure à l’ivresse du conducteur. La dose d’alcool ne peut être mesurée que par une prise de sang ou par l’alcootest, or, aucune indication dans ce sens n’est prévue par la loi marocaine. Première contradiction : un musulman a le droit d’avoir un débit de boissons alcoolisées d'après l'arrêté viziriel du 17 juillet 1967, émanant du directeur du Cabinet royal et toujours en vigueur, mais il n’a pas le droit de le servir à ses coreligionnaires. A qui vend-on dans ce cas les millions d’hectolitres de bières et de vin produits par des entreprises comme Sincomar et Brasseries du Maroc, sans parler de tous les alcools importés pour satisfaire la consommation locale (qui va en grandissant) ?

Deuxième contradiction : un magasin d’alcool sert en toute légalité son produit, mais son acheteur risque d’être embarqué par la police des mœurs à la sortie du magasin pour détention d’un produit vinique.

Pourquoi un Marocain musulman se trouverait, même en état d’ébriété avancée, protégé à l’intérieur d’un bar, jusqu’au moment où il le quitte pour se trouver exposé au risque d’inculpation pour ivresse manifeste et publique. Le bar serait-il un espace du «h’ram», donc interdit à la fréquentation par des musulmans ou alors, un espace «h’aram», une immunité dotée de symboles sacrés d'inviolabilité ?»

  

 

 

 

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